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Sant Mac'hloù hag e vro
30 mai 2021

Prisperiog

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L'ancienne paroisse de Pipriac est non loin de Redon, mais déjà dans l'évêché de Saint-Malo.
C'est un haut lieu de l'installation bretonne en Armorique, comme en témoigne le cartulaire de Redon.
 
Ses seigneurs portent un bâton du dais au couronnement ducal.
 
Au IXème siècle le territoire de Pipriac « Prispiriac plebs » formait une paroisse bretonne — un "plou", selon l'appellation en vogue à l'époque — gouvernée en 834 par un mactiern appelé Riwalt (Cartulaire de l'Abbaye de Redon, 98). Au siècle suivant le régime féodal s'établissant en Bretagne, ce plou donna naissance à une seigneurie possédée par les comtes de Rennes. L'un d'entre eux, Juhel Bérenger mort vers 910, gratifia son second fils nommé Martin de Rennes de la « chastellenie de Prispriac ».
 
Le 1er mai 834, le prêtre Worcomin, fils de Riwor, mû par un motif de piété commun à cette époque, donna aux moines de l'abbaye de Redon une partie de sa terre de Teillac, « partem de tegran Taellac » située au Nord et au-delà de la rivière, traversée par un chemin public et bornée par les terres d'Urgint et de Worgint. Le donateur y ajouta une masure sise dans le village même de Teillac et fit également don aux moines de ses habitants, Weiden et ses fils. Cette donation fut faite sur la terre même en question, près de Teillac, et en présence de plusieurs personnages distingués. Le même jour, Worcomin ajouta au don précédent la huitième partie de la ferme de Péron, « VIII partem virgade Peron », située dans la paroisse d'Anast (aujourd'hui Maure-de-Bretagne), et que son parrain Jarncolin lui avait donnée lorsqu'il reçut la tonsure cléricale. Worcomin donna donc cette terre en toute propriété aux religieux de Redon le 1er mai 834 ; l'acte en fut passé à Teillac, en Pipriac, « factum est hoc in plebe Prispriac in loco nuncupante Taellac » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 97, 99 et 168). De ces actes il faut conclure qu'au IXème siècle Pipriac était déjà une paroisse importante habitée par une population bretonne composée de nobles, de prêtres, de colons et de serfs. Les nobles étaient, en 834, Riwor, Riwohen, Hiawid, Haëlocan, Winoc, Worbri, Winnau, Wétenoc, etc. — Les prêtres se nommaient, à la même date, Worcomin, Riscun et Paschaël, et en 882 Atoère, Drewoion et Anauhoiarn. — Enfin, Weiden et ses enfants, donnés en même temps que leur demeure de Teillac, nous représentent les colons ou plutôt les serfs qui se trouvaient en 834 à Pipriac. Spirituellement, Pipriac dépendait déjà de l'évêché d'Aleth ou de Saint-Malo, puisque ses habitants reconnaissaient l'autorité d'Ermor, évêque d'Aleth ; temporellement, elle était en la même année 834 gouvernée par un mactiern ou chef de paroisse appelé Riwalt (Pouillé de Rennes).
Vers la fin de ce IXème siècle, une contestation s'éleva entre les moines de Redon, possesseurs de la paroisse de Langon, et quelques habitants de Pipriac, au sujet des limites de ces deux paroisses. L'affaire fut portée devant Alain-le-Grand, comte de Vannes, dont l'autorité remplaçait alors celle des anciens mactierns. Ce prince vint lui-même sur les lieux, écouta les raisons données par Cadwobri, Breselvobri et Wetenic, représentant les intérêts des habitants de Pipriac, et termina le différend (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 38). A cette époque Pipriac était une très-grande paroisse, puisque, outre le territoire actuel de Saint-Ganton, sa trêve au moyen-âge, elle renfermait encore Teillac, village se trouvant aujourd'hui en Saint-Just. Le Cartulaire de Saint-Maur-sur-Loire nous dit aussi qu'en 843 la paroisse de Pipriac, « vicaria Prisperiaca » était limitrophe de celle de Maure. Pipriac s'étendait donc alors de Langon jusqu'à Maure (Maure-de-Bretagne). En 1152, saint Jean-de-la-Grille donna au Chapitre de Saint-Malo, qu'il venait d'établir, l'église de Pipriac et les chapelles en dépendant ; ce don fut confirmé en 1157 par le pape Adrien IV.
 
Pendant la période révolutionnaire, Rengervé, chef chouan, organise le recrutement pour les armées vendéennes. Les 25 et 27 janvier 1789, les paysans attaquent le bureau du procureur fiscal Théolohan dans le bourg, puis à La Gatinelais, et brûlent les papiers. Le 4 mars 1790, Pipriac est rattaché au district de Redon. Aucun prêtre n'ayant prêté serment, la commune devient un refuge d'insoumis et l'abbé Cottier est guillotiné. Le 9 août 1794, le courrier de Rennes est tué. Le chef chouan François Durand est pris en chasse et sa tête mise à prix à 3 000 livres par le commissaire de la République Rosy. Le maire Vauquelin, à ses dépens, défend les biens de ses concitoyens et empêche les réquisitions. L'école communale des garçons est créée en 1803, et celle des filles en 1847. En 1902, une école privée est installée à la Providence. Le 1er mars 1906, les gendarmes venus pour l'inventaire de la séparation de l'Église et de l'État sont repoussés. Le 4 mars, l'inventaire a lieu devant 3 000 personnes en armes, une batterie d'artilleurs à cheval et 50 gendarmes.
A Pipriac sont restées debout beaucoup de maisons anciennes.

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Commentaires
Sant Mac'hloù hag e vro
  • Ganet e voe sant Mac'hloù e Lankarvan ha desavet gant sant Brendan. Meur a vanati e savas e Breizh-Vihan. Saint Malo naquit au monastère de Llancarvan, en Bretagne. Elevé par saint Brendan, avec lui il participa à la fondation de la nouvelle Bretagne.
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