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Sant Mac'hloù hag e vro
1 juillet 2021

Sant Lewenog

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* Sant Lewenog *


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Photo1102

An anv gall "Lunaire" pe "Léonor" a hañval dont eus ar brezhoneg, hag ar stumm "Laouenog" a glodfe gant ar yezh a hiziv, pe "Léhuineg" evit ar gwenedeg. Etre an daou stumm-se, kinnigañ a rajemp "Lewenog".

Sant Lewenog a voe unan eus ar sent pouezhusañ evit eskopti Sant-Mac'hloù.

 

Saint Lunaire est l'un des saints les plus importants de l'évêché de Saint-Malo, où nombre de sanctuaires lui sont dédiés. Il aborda avec d'autres moines bretons près de Saint-Malo, vers la pointe du Décollé, où sur les restes d'un ancien sanctuaire il bâtit le monastère d'où naquit la paroisse de Saint-Lunaire, ancienne trêve de Pleurtuit et jadis appelée Pontual, du nom du frère de st Lunaire, Tudual, celui qui fonda le monastère de Tréguier. C'est d'ailleurs près de Tréguier que se trouve le sanctuaire dédié à leur mère, sainte Coupaia, reine de Domnonée. La grand-mère de saint Lunaire se nomme ste Lanwenn, soeur de Riwall, venu en Armorique vers 512, qui y assit le nouveau royaume de Domnonée  et donna des terres à saint Brieuc pour son monastère sur le Gouët.

Comme nombre de fils de prince, il fut éduqué au monastère, celui de saint Ildut, où il eut pour camarades les futurs saints Pol-Aurélien, Gildas, Samson, Magloire...

On fixe généralement la fête de saint Lunaire au 1er Juillet, mais on le trouve aussi au 7 Juillet, selon le Sanctorale Macloviense (Offices propres du Diocèse de St-Malo). Une autre date se trouve au 13 Octobre, pour commémorer la translation des reliques du saint. Il y a encore d'autres dates selon les évếchés: le 16 Février pour Dol, le 3 Février pour Coutances.

Saint Lunaire est prié pour les maux oculaires.

 

 


Tiegezh

Tad : Hoel I (pe Haelog pe Hoelog), roue Devnon (Domnonea), hag anvet war ar seblant ivez Jonas pe Yonas,  a vije bet tad-kuñv da s. Juzikael : neuze e vije st Lunaer un eontr kozh da roue Juzikael.
Pa zegouezas ar "Frizoned" e 509 en Aremorika, tec’het en dije Hoel war enez Breizh ; eno e vije ganet Lunaer. Da vare-se e oa ar mor evit ar Vretoned un doare kanol a zispartie enez Breizh eus Aremorika (Breizh-Vihan), ha rouantelezh Devnon ivez, a oa a-c'haoliad war mor Vreizh. El lodenn aremorikel eus Devnon en em stalient ar Vretoned abaoe ouzhpenn ur c’hantved, karget ma oant bet en amzerioù kentañ da wareziñ aodoù ar c’hevandir hag diwezhatoc’h evit tec’hout diouzh ar brezel, bosenn  ha Saozon.
Mamm : "Alma Pompa", pe Koupaia, tiernez a zDevnon. Mamm sz Koupaia a zo santez Lanwenn (Loeva), gwreg da Euzeb pe "Riothamus" (g. wd 435). E-barzh ar gouelec’h e kaver anv Lanwenn evit an 29 a viz Here : « tiernez Breizh (…) A-raok an dispac’h gall e oa e relegoù e Senlis, e-lec’h ma vez c’hoazh hiziv dalc’het soñj anezhi. » Merc'h vihan Deroc'h ha c'hoar Riwal Meur Marzhoù a zDevnon.


Ganet e vije sant Lewenog e "Pembrokeshire" (mervent Kembre) hervez La Borderie.
Pa oa pemp bloaz e voe kaset da Lanildud : eno e vevas hiviziken gant e vreur Tudual ha tud santel all evel Pol, Samzun, Malor, Gweltaz…

Urzhiet e voe eskob gant Dubrig (=eskob Caerleon).


« Il y avait alors, en Bretagne, bien des évêques dont le diocèse « ne consistait qu’en un monastère (mais un monastère qui essaimait en ermitages, chapelles, prieurés à des kilomètres à la ronde, zone d’influence qui finira par être christallisée sous la forme des évêchés-territoires, à l’époque de Nominoe (IXe siècle et bien plus tard encore). Lunaire semble avoir été de ce nombre » (La Borderie). « Il n’avait point de siège particulier, et, sans « l’obliger de sortir de son monastère, on lui conféra la dignité d’évêque « pour le bien spirituel des peuples voisins; ce qui semble avoir été fort « ordinaire à la nation bretonne » (Trévaux)


Ledav


« Ils montèrent sur une vingtaine de barques : « des femmes, des enfants, « des guerriers reconnaissables à leurs vêtements de couleur pourpre, des « pâtres avec leurs sayons de peaux de chêvres se mêlaient à des moines « au front rasé » (de la Borderie) selon le rite monastique breton et vêtus de la tunique de laine blanche ou grise et de la coule de peau rougeâtre.
« Et bientôt, sur les flots de l’Océan Britannique (…), ces barques « tendaient leurs voiles, comme des ailes d’oiseaux, au vent qui les « poussait sans violence, vers la côte Nord de la péninsule armoricaine ». (de la Borderie ».



Ar Beg Dibeg

 

Le Décollé


« Bientôt, devant elles, les rivages de l’Armorique dessinèrent leurs contours aux vives arêtes, aux formes nettement accentuées. A gauche, c’était le vaste rocher d’Aaron encore désert, le fleuve de la Rance qui se pert au loin dans les terres ; entre le fleuve et le rocher, la cité d’Alet dressée sur son promontoire étalant avec orgueil sa ceinture murale, ses tours aux cordons de briques et son port rempli de vaisseaux. Sur la droite, au delà de la Rance, vers l’Ouest, les émigrants contemplaient de leurs barques avec admiration cette côte pittoresque, découpée en festons capricieux dont les dents formées de hautes pointes de rochers, enserrent des baies tranquilles bordées de sables d’or.
« Au-dessus de ces baies et de ces roches, en place des riches cultures et des riantes habitations, qu’on y voit de nos jours, partout se dressait, brillante sous le soleil, une épaisse forêt, haute et majestueuse, couronne du rivage, mais témoin irrécusable des pertes subies en ces rivages par la civilisation.
« On était alors au VIe siècle. L’Empire romain, après avoir longuement pressuré la région armoricaine, l’avait, depuis plus d’un siècle, abandonnée sans défense aux pirates du Nord, dont les cruautés et les ravages, succédant aux extorsions du fisc impérial, eurent bientôt créé le désert sur ces côtes, et contraint les derniers habitants à chercher dans l’intérieur des refuges mieux abrités.
« Quand la flotille fut, comme nous l’avons dit, en vue d’Alet, Lunaire ordonna de laisser la ville à gauche et de gouverner vers cette côte déserte, vers cette rive profondément déchiquetée, que dominait la grande forêt silencieuse.
« Le pilote se dirigea vers la pointe la plus avancée en mer : longue et haute muraille de roches abruptes, dont l’extrémité nord, relevée en pyramide et tranchée d’un coup de sabre gigantesque, se trouve séparée du reste par une fissure profonde où la vague s’engouffre et qui a valu à ce promontoire le nom de pointe du Décollé. (Beg Dibeg)
« Ce rempart indestructible protège, contre les vents d’Ouest, une jolie baie, ceinte d’une grève douce et brillante, où vient s’emboucher un petit ruisseau, dans lequel la mer remontait alors sans obstacle entre les grands arbres de la forêt. » De la Borderie



Pontual: ar c'hentañ nevedan

« Va sur le point le plus élevé de ce territoire et là, sonne ta cloche : aussi loin qu’on l’entendra, la terre sera tienne ».


Le territoire où aborda Lunaire devint la trêve de Pontual (dans la paroisse de Pleurtuit), du nom de son frère Tudual: nom qui est resté attaché, jusqu’à la Révolution, à la Seigneurie et à la paroisse de St-Lunaire de Pontual, et jusqu’à nos jours, à la forêt et aux vieux bâtiments d’une ferme.

« Mais hélas ! ses compagnons, dans la tempête, avaient jeté à la mer, pour alléger le navire, avec les bagages, son autel portatif, c’est-à-dire la pierre sacrée dont il se servait, dans ses voyages, pour célébrer la messe ». Lunaire se désolait, quand « il vit vers lui deux colombes plus blanches que la neige, venant de la mer et tenant, entre leurs pattes, son autel qu’elles posèrent à ses pieds ». Au XVIIIe siècle, « le trésor de la paroisse conservait encore cette pierre sacrée, et, pendant tout le Moyen-Age, on crut qu’un faux serment, fait sur cette relique, entraînait dans l’année même la mort du jureur ».



Aremorika zistro ha garv


« La première prière de notre évêque, après son débarquement, fut de demander à Dieu d’empêcher, lui et ses  moines, de mourir de faim : « Je vous supplie, Seigneur Jésus, de conforter le cœur de mes frères et de les soutenir contre la misère qui nous presse sur cette terre inconnue. »
Un jour, étant à prier ds un coin de la forêt, il vit se poser, près de lui, un petit oiseau, tenant au bec le reste d’un épi de blé (…) Il y avait donc, sous ces bois sauvages, un sol où le blé pouvait croître, un lieu où il croissait encore (…) Une clairière où s’était conservé, en se resemant lui-même, un petit champ de froment, dernier reste d’une riche culture depuis longtemps disparue avec les cultivateurs.
« (…) Ce fut un rude labeur. Aussi, après quatre semaines, les défricheurs n’en pouvaient plus. Perdant courage, ils supplièrent Lunaire de les conduire vers une autre plage moins rétive, où il fût moins dur de gagner sa vie. Mais le maître inflexible : « Ceci est une tentaiton du diable. Prenez courage et fortifiez-vous en Dieu ».
Ces malheureux obéirent et, pour prix de leur constance, peu de temps après, un beau matin, allant à l’ouvrage, ils virent la forêt entière tombée dans la mer et flottant sur l’eau (…) Divisée en îlots arborescents, elle nageait sur la mer, dit la vie de notre Saint (La Borderie), comme une troupe de canards ou d’oisons.

 

Ar c'hirvi


« (…) Privés de bêtes de trait ou de somme, les moines devaient tout faire de leurs mains, avec des bêches, des pioches ou autres outils très insuffisants: travail écrasant ! Une seconde fois, ils perdirent courage et comme leur première requête à leur abbé n’avait pas réussi, cette fois, ils résolurent de se sauver pendant la nuit et de le laisser seul en tête à tête avec son infernal défrichement. Lunaire eut vent du complot : doucement il réconforta ses moines ; puis chercha le remède où il était, dans les forêts voisines, où, depuis la disparition de l’homme, les animaux domestiques, ses aides naturels, étaient retournés et devenus à demi sauvages. Il y rencontra treize cerfs. »
La vie de Saint Lunaire veut voir dans ces animaux étonnants des cerfs de taille colossale et racontre même que, de la peau du treizième, éventré par ses congénères, l’Abbé fabriqua les rênes et les traits dont ils furent attelés eux-mêmes.


An abostol

 

« L’émigration bretonne, continuant sans trève, repeupla ces solitudes ».

Dans tout le pays, sur lequel régnait la cité gallo-romaine d’Aleth, centre d’un commerce prospère et aussi école « d’un paganisme étrange et composite, mélange du culte druidique et du polythéisme latin, Lunaire propagea l’Evangile ».


« Il semble (…) qu’il ait parcouru les campagnes riveraines de la Rance, du Meu et de l’Arguenon» :


Poudouvr : Pontual, Plouer (Pehou), Le Quiou, La Chapelle-Blanche (« sur la ligne de partage des eaux de la Rance et du Meu »), Komborn (Combourg), Begerel
Porhoët : St-Launeuc, Loskoed, Talenseg, Morzhell, Minieg-Porc’hoed,
Dol : Minieg-Morvan, Plerger, Hirel, Pleudihen (Mordreuc)
Penthièvre : Sant-Lormel
Roazhon (Rennes) : Andolieg (Andouillé)



An afer Konomor


Wd 540, ar roue Iona a voe lazhet gt Konomor, hag hemañ a zimezas e intanvez (kv kastell "Montafilan"). Lunaer a fellas dezhañ gwareziñ Judual, mab da intanvez Iona, diouzh Konomor, a zeuas gant ur strollad bras eus e lu da weladenniñ st Lunaer en e manati, « d’an trede eur »: pa erruas, edo sant Lunaer o kerzhout e penn ar manati a sell ouzh an aod hag hemañ neuze a gelaouas Konomor e oa aet kuit Judual, o tiskouezh gant e viz ur vag a bell ha lark kaer he lienn-gouel o vont a-dizh diouzh ar Beg Dibeg (Pointe du Décollé). Konomor, leun a fulor, a roas ur flac'had da Lunaer, met ne c’hellas ket aze mirout ouzh Judual da dizhout aodoù Galia et mont betek lez roue Frañs Childeberzh da chom dindan e warez..



An daou zen dall


Diskennas a reas Lunaer d’e lec’h annez anvez Pehou (e Plouer), hag eno treiziñ ar Renk, douarañ e Mordreg (Mordreuc, Pleudihen) ; aze e kejas gant daou zen dall : unan a voe pareet e zaou lagad, an eil ul lagad nemetken, rak ne oa ket bet badezet na kenteliet diwar-benn an traoù dibar a sell ouzh ar Feiz ; goude bezañ bet maget neuze gant kelenadurezh st Lunaer en em zigoras e eil lagad dezhañ.



Kloc'h ha mein


Le prince dit à saint Lunaire: « Va sur le point le plus élevé de ce territoire et là, sonne ta cloche : aussi loin qu’on l’entendra, la terre sera tienne ».

Alors il "parcourt les campagnes et interroge les habitants : les uns loyalement avouent avoir entendu la cloche, les autres le nient avec impiété. Aux terres des premiers il donne une miraculeuse fécondité ; la stérilité et la misère seront le partage des seconds. Ce châtiment dura trois ans (…)


« Il jetait son manteau sur de longues pierres couchées, qui se levaient sur son ordre, se mettaient en marche et s’arrêtaient où se terminaient les terres monastiques. La tradition a conservé à ces pierres le nom de « perrons de Saint Lunaire »: « Il mit des bornes à sa paroisse, (écrivait en 1689 Thomas Le Maîstre, recteur de Saint-Lunaire), qui se voient encore aujourd’hui et se nomment perrons, c’est-à-dire grosses et hautes pierres, qui déterminent la paroisse de ses circonvoisines… Même il y en a une du côté de Saint-Briac, élevée de deux ou trois pieds, large d’un pied, au bas de laquelle est un rond, en terre, de trois quarts de pied de diamètre, où l’on n’a jamais vu herbe, parce que, croit-on, le saint a célébré la messe sur cette pierre et c’était le lieu où il faisoit la génuflexion ». Que de traditions semblables ont disparu de Bretagne! Mais on montre, encore aujourd’hui, quatre « perrons de Saint Lunaire ». Si on se dirige vers Pleurtuit, à 4 km de St-Lunaire, on trouve, au bord de la route, une pierre haute de 75 cm, large de 35, épaisse de 30, qui, au ras du sol, prolonge cette épaisseur de 35 cm et prend ainsi la forme exacte qui lui a valu son nom : « le prie-Dieu de st Lunaire ».



Marv sant Lewenog


War-dro ar bloaz 580. Goude bezañ strollet e venec’h tro-dro dezhañ e varvas sant Lewenog da zeiz kala-gouere, da lavarout eo da geñver al loar-nevez, o vezañ ma reomp stad aze eus ster ar gêr « kala », hag a dalv deroù, deizh kentañ al loar nevez.
Klevout a raed kantikoù an aeled, o rentañ grasoù d’an Aotroù, en ur ganañ : « Ra vo benniget an Aotroù a deurvezas degemer ene hon pastor, e-mesk ar meuleudioù neñvel. Rak e ouzomp disamzivin e vo evidomp un hanterour dibar da gichen an Aotroù a zo dleet an enor, ar gloar, ar c’halloud hag ar veli a gantvedoù da gantvedoù ».

 


An deoliezh da sant Lewenog

La dévotion à saint Lunaire

    • Eskopti Aled-Sant-Mac’hlow

Evêché de Saint Malo

. Pontual (Saint-Lunaire), er Poudouvr
Betek 1884 e voe kehelet sant Lunaer en e iliz kozh ha tro-dro d’e vaen-bez ha d’e feunteun (er gwalarn) ; « mein sant Lunaer » (perrons) ; « la fête du Patron est célébrée solennellement à Saint-Lunaire . Jadis, elle commençait par les premières vêpres, le 30 juin. A l’issue des vêpres on faisait une procession ; au temps de l’ancienne église, elle sortait de celle-ci, montait le Tertre-aux-Scènes sur la route de Saint-Briac et revenait par le chemin du village de la Mare (…). Le lendemain, premier juillet, avait lieu à 8 heures la messe dite « des pélerins ». Certaines années, ceux-ci furent si nombreux, que, disent les anciens, bon nombre devaient coucher dans l’église. La fête solennelle a lieu le 1er Dimanche de Juillet. A la grand’messe, qui est celle des confesseurs pontifes, secundo loco, panégyrique du Saint. après les vêpres, la procession, composée, outre le clergé, d’enfants costumés en marins, portant les reliques et des étendards multicolorres, se rend à l’ancienne église. Celle-ci a été richement décorée. Des marches du vieil autel, sous la statuelle antique, devant le tombeau, le prédicateur prend de nouveau la parole. Puis, après le chant d’une cantate en l’honneur de saint Lunaire, le cortège rentre à l’église nouvelle où est doné le Salut du T.-S. Sacrement. La fête ressemble, on le voit, à un vrai pardon breton. Aussi les rues du vieux bourg sont-elles encombrée de boutiques, de barraques et de chevaux de bois, dont les orchestres dont respectueusement silence au passage de la procession : c’est l’assemblée profane qui suit, le lendemain la foire traditionnelle.


. Plouer, Poudouvr
Beg ar Pehou – promontoire du Péhou (« Chêne vert ») : « Sur le flanc sud-est du coteau, se voient, affleurant le sol, les fondations de la chapelle de Saint-Lunaire. Au-dessous jaillit parmi des broussailles chevelues la fontaine miraculeuse, dont les eaux traversent sous un poncel, le mur de clôture, puis se jettent dans l’anse voisine, qui porte le nom de notre saint. Partout, sur la grève, aux villages de Plumazon et de la Moignerais apparaissent les vestiges d’antiques constructions, station romaine, fortifications ruinées, monastère de Lunaire. Sur la colline, est la moulin aux Moines. En face, sur l’autre rive, en la paroisse de Pleudihen, se trouve le village de Mordreuc où Lunaire, venant du Pehou (…) guérit deux aveugles (diwar vont da pBariz)
Ar chapel a gouezhas en he boul er XVIIIet kd : « le bénitier fut porté au village voisn, où on le conserve encore » Pezhioù all anezhi a voe implijet da sevel « chapelle des Vaux », lec’h m’edo ur « buste de St Lunaire encadré dans une miniature en bois (…) On y donne les évangiles le jour de saint Lunaire. Procession.

Iliz Plouer : na lidkerzh na ouel ken !

. Kilioù / Le Quiou (Poudouvr, deaniez Begerel)
Registre de la paroisse : « Il y avait autrefois un grand pèlerinage, le jour Saint-Lunaire, à l’église du Quiou. C’était pour le mal d’yeux queles fidèles venaient de tous côtés se reconmmander  la protection de notre Saint Patron ». Après la Révolution, seule s’assemblée profane subsista, mais ses abus la firent combattre par les recteurs et elle tomba en désuétude : « aujourd’hui il n’en est plus question, seulement il vient encore quelques fidèles qui sont évangélisés devant la statue du Saint » (gant ar vazh-abad hag o vennigañ gant daou viz). La fête de saint Lunaire, second patron de la paroisse, se confond, le premier dimanche de juillet, avec celle de la Visitation. Le sermon, sur ce mystère de la Vierge Marie, patronne principale, alterne avec la panégyrique de l’Evêque.

. Gwenevedan (La Chapelle Blanche)
gwazig Sant Lunaer, e-harz ar roz ha gweñvet gant dour ar feunteun. Relegoù. Indulgence plénière Innocent XI, adnevesaet bant Leon XIII. Gouel da zeiz kentañ a viz Gouere : relegoù lakaet da vezañ gwelet, hag a-hed an eizved. Goude Gousperoù, lidkerzh gant ar relegoù, diskenn betek traoñ an draonienn hag ar feunteun arnevez ; panégyrique, gwalc’hiñ al lagadoù.

.Leskoed-Tremorel (Loscouet)

Le Loscouet était une trève de Trémorel, au doyenné de Lanouée, et semble résulter, comme son nom brittonique l’indique (lez-koed =  orée de la forêt), des défrichements autour du monastère de Gaël.
Lescoet se trouve sur la rivière du Meu, rivière parallèle à la Rance. Sur une gorge est jeté le « Pont de Saint-Lunaire », sous lequel « jaillit la fontaine qui s’écoule dans une piscine creusée plus bas ». La statue qui s’y trouvait était, le jour du pardon, exposée sur un trône dans le « petit bois qui ombrage le déversoir ». Après Vèpres, on portait en procession les reliques de saint Lunaire. Une foire se tenait le lendemain.
L’ancienne église, qui a disparu, remontait au XIIe siècle (fonts baptismaux portant la date de 1158) pour une partie.

.Talensac

Talensac est aussi sur la rivière du Meu. La tradition veut que Judicaël et Erispoë, rois de Bretagne, y auraient établi leur résidence du VIIème et au IXème siècle. Saint Lunaire en est le patron secondaire, après saint Méen. Il est vrai que dans ce coin du Porhoet, qui jouxte le Poudouvr, on honorait peut-être autant saint Lunaire que saint Méen. Dans l’église qu’on a incendiée en 1872, on venait prier pour les yeux à la statue du saint. Il y a aussi une fontaine dédiée à saint Lunaire : « elle se trouve à 600 m au Sud-ouest du bourg, près du hameau du Ménage, au carrefour de chemins creux et ombreux », chemins qui au cours des années 1960-70, ont dû être démolis par les bulldozers, emportant aussi peut-être la fontaine, comme cela s’est souvent produit en Bretagne pendant cette période de folie. Cette fontaine est décrite par  l’abbé J. Mathurin comme « un trou profond de 1 mètre 50, entouré de pierres et recouvert d’une large dalle sous laquelle s’étend la nappe d’eau à plus de 1 mètre 75 de la margelle.
Quand on continue suivre le Meu, on arrive à Mordelles, où saint Lunaire était aussi honoré. Talensac est de l’ancien évêché de Saint-Malo, tandis que Mordelles est de celui de Rennes.

.Miniac-sous-Bécherel

On nomme aujourd’hui l’ancienne paroisse de Miniac par rapport à Bécherel, mais il faut savoir que Miniac relève anciennement d’un autre doyenné que celui de Bécherel, et même d’un autre archidiaconé que celui de Dinan : Miniac relevait du doyénne de Montfort et de l’archidiaconé du Porhoet.
Saint Lunaire est le second patron de Miniac, après saint Pierre. On le vénérait en sa statue dans la chapelle côté sud de l’église. La fontaine est  « à 200 m de l’église vers le sud-ouest, au carrefour de trois sentiers (…), creusée dans un haut talus ». C’est un endroit aujourd’hui entretenu, entouré de fleurs et de verdure.
Ici encore, le pardon avait lieu le premier dimanche de juileet. Il y avait foule et certains arrivaient de très loin, si bien qu’on dut instituer le « guet de saint Lunaire », formé par quelques notables choisis par le Général du conseil d’administration de la paroisse. Une écuellée à la fontaine coûtait deux liards. On commençait à faire affluer les pélerins à deux heures du matin ! Nombre d’entre eux recouvraient la vue. Avec l’argent recuilli, on entretenait la fontaine, l’autel à l’église et on achetait des lumières pour la guet. Le pardon fut supprimé au XIXe siècle, mais les pélerins continuèrent d’affluer de façon privée. Le porteur de la statue la plaçait au-dessus de la fontaine et trempait le pied de la croix dans l’eau « et se gardait bien de l’essuyer ».

. Komborn (Combourg)

Autrefois, dans l’ancienne église de Komborn qui a disparu, existait un autel dédié à Saint-Lunaire. Une fenêtre de la nouvelle église montre le saint qui bénit l’un des cerfs laboureurs. Saint Lunaire était très populaire à Komborn, et sa fontaine très fréquentée (cf Guillotin de Corson : Pouillé historique t.VI) : elle se trouve au bord de la Rue Pavée, au lieu appelé « Piquette ». Une vieille mendiante y priait pour qui la payait de quelques sous. Une foire Saint-Lunaire avait lieu le  premier lundi de juillet.

. Ploubêr-Paoualet (Saint-Père-Marc-en-Poulet)

Il y avait autrefois une chapelle Saint-Lunaire et une fontaine à laquelle se rendaient les pélerins atteints d’une maladie des yeux. Une statue de saint Lunaire se trouvait dans l’église

. Saint-Launeuc (diocèse de Dol)
Autour de la l’ancienne église, le cimetière possédait la fontaine de saint Lunaire, à son angle nord-ouest. Le 1er Dimanche de Septembre, on exposait, à la première messe, les reliques du saint dont on racontait la vie ; le soir avait lieu la procession.

Evêché de Dol

. Pleudihen

Les Bénédictins du Tronchet avaient une hôtellerie : Saint-Lunaire de l’Hostellerie.
Sur la route de Dinan à Dol se trouve le lieu dit « Lourmel ». Or on sait que l’ancienne paroisse de Saint-Lourmel, près Plancoêt, était dédiée à saint-Lunaire.
C’est à Mordreuc en tout cas, sur les bords de la Rance, que saint Lunaire guérit deux aveugles, après avoir traversé l’estuaire depuis Pehou en Plouer. La chapelle de Mordreuc est dédiée à sainte Ouine, où se trouvait une statue de saint Lunaire.

. Plerguer

Sur la route de Dol à Dinan se trouvait le prieuré de la Barre, qui dépendait de l’abbaye bénédictine ND du Tronchet. « La chapelle priorale était un peu à gauche de la route du côté de Beaufort ». La statue de saint Lunaire fut brûlée en 1881 par une fille de mauvaise vie et qui perdit la vue immédiatement après avoir commis son forfait. La fontaine existait encore en 1913, mais déjà en mauvais état.

. Baguer-Morvan

Une chapelle, avec saint Lunaire pour patron secondaire, existait au manoir de Launay Blot : est-elle toujours debout ? On note en 1913 qu’elle « occupe l’angle Sud-Est d’un vaste jardin bordé de douves, qui s’étend devant le logis ». Elle fut dédicacée le 18 Novembre 1663 par Mathieu Thoreau, évêque de Dol.

. Hirel

Une chapelle Saint-Lunaire existait sur le bord de la digue du marais, à l’Ouest du bourg, près du village de la Quesnière. « Cette chapelle fut interdite en 1725, et le culte du Saint transféré à l’église paroissiale ». La chapelle fut réouverte en 1753. Au début du XXe siècle, on marquait encore la fête mais « sans office spécial, le 1er dimanche de Juillet ; la procession ne se fait plus. Cependant, ce jour-là, et même à d’autres jours de l’année, les personnes atteintes de maux d’yeux viennent recevoir les Evangiles ». Mlle Gauvin de Cancale, casiment aveugle, recouvrit la vue à l’occasion de son pèlerinage à saint Lunaire, à Hirel.

Eskopti Leon

ur chapel



Diocèse de Rennes

. Rennes

Une chapelle dédiée à saint Léonor se trouvait dans la cathédrale, qui fut détruite, indique Dom Lobineau.

. Mordelles

Fontaine Saint-Lunaire, qui « jaillit à 2 km au levant de la ville, à 1 km environ et au Nord de la rive droite du Meu, entre le village de Sermon et le village de la Haychois ». Les pélerins y venaient nombreux « dès la pointe du jour, dit-on, demander à la prière et aux ablutions pieuses la guérison de maux d’yeux ou de fièvres ». Aux Rogations, on se rendait à la chapelle en procession. « Aujourd’hui, hélas ! (1913) depuis quarante ans plus de procession, plus de suppliants ! La fontaine est encombrée d’herbes aquatiques et désertée par les pélerins ! » (Abbé Giboire).

. Andouillé

Statue à la chapelle de l’Assomption, au Nord d’Andouillé. Le 1er dimanche de Juillet, les pélerins venaient prier nombreux pour la guérison des maux d’yeux.

. Saint-Ouen-la-Rouerie

Le Pouillé dit que l’église « dédiée dès le XIe siècle à saint Ouen a pour seconds patrons S. Nicolas et S. Lunaire ». Mais nulle trace de dévotion.


Diocèse de Saint Brieuc

. Saint Brieuc

Saint Lunaire était le patron de la chapelle du Gouëdic

. Saint Lormel

Une relique de saint Lunaire est conservée là-bas. L’ancienne église paroissiale est située à un lieu différent du bourg où se trouve la nouvelle. C’est surtout dans cette vieille église qu’on honore saint Lunaire, sur les bords de l’Arguenon ; à l’intérieur même est un puits, au côté de l’épître, qui s’ouvrait autrefois au niveau du dallage. Le diocèse de Saint Brieuc n’avait pas ou plus d’office de St Lunaire, mais après vèpres, on portait le reliquaire en procession depuis la nouvelle, où avait lieu la messe du matin, jusqu’à l’ancienne église où était donné le Salut  et les Evangiles, et où l’on venait puiser l’eau du puits. Les reliques restaient exposées pendant tout l’octave.
Une indulgence plénière a été accordée par le Pape alexandre VII, le 14 Novembre 1665, « à tous les fidèles chrétiens qui visiteront, tous les ans, au premier jour de Juillet, l’église paroissiale de Saint-Lormel.

. Plenée-Jugon

Nous sommes ici près de la source de la rivière Arguenon. « Cette paroisse honore st Lunaire de temps immémorial ; sa statue orne l’église et fa fête est célébrée le lendemain de la fête du patron, st Pierre, par une messe solennele suivie du Salut. La fontaine est au centre du bourg.

. Saint-Cast

Une statue de saint Lunaire se trouvait autrefois dans l’église et on le fêtait le même jour que Saint Cast (16 mai)

. chapelle Saint-lunaire du Gouedic, réunie à la paroisse de Cesson en 1509

. Etables

Chapelle Saint-Lunaire, disparue.

. Moncontour

« L’hôpital de cette ville a pour patron s. Léonard. Or, d’après M. le chanoine Daniel, curé-archiprêtre de S. Sauveur de Dinan, le S. Léonard honoré dans les hôpitaux ne serait point celui de Limoges mais bien S. Léonore ou Lunaire ». Fontaine « Saint Leonard ».


Diocèse de Treger

. Langoat

L’église est sous le patronage de la mère de saint Lunaire, sainte Coupaia (Alma Pompa), qui y fut inhumée. Au-dessus du tombeau, un reliquaire contient des os de st Lunaire avec d’autres de ses parents.
On substitua le nom de saint Brieuc à celui de saint Lunaire  sur une statue ancienne de l’église (autel latéral, disparue)

Gwerz sz Koupaia


Lunaer

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Commentaires
Sant Mac'hloù hag e vro
  • Ganet e voe sant Mac'hloù e Lankarvan ha desavet gant sant Brendan. Meur a vanati e savas e Breizh-Vihan. Saint Malo naquit au monastère de Llancarvan, en Bretagne. Elevé par saint Brendan, avec lui il participa à la fondation de la nouvelle Bretagne.
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