Mab ar Gouloù
"Gouloù" signifie lumière en breton. Vieux mot de la langue brittonique, il serait l'un des composants de "Malo", Macutus, Maclou... et autre variantes du saint patronyme. Du côté de la Normandie, on trouve l'ancienne forme "Maclou", comme fossilisée. Saint Malo y fonda un monastère à Rouen, où l'on trouve une église qui lui est dédiée. Cette forme "Maclou" nous rapproche de la racine du patronyme Malo, et nous invite à le décomposer comme suit: Mac-Gouloù, qui signifie Fils de la Lumière. La vita de saint Malo nous renvoie, en divers épisodes, à cette Lumière que son nom même évoquerait. Il naquit la nuit de Pâques, puis il y eut plus tard le miracle des flambeaux au monastère de Lancarvan, ou encore, l'évếnement qui suit, servenu à Saint-Malo.
Le tiern Rethwald essaya de détruire le monastère de saint Malo mais fut alors frappé de cécité. Ayant fait amende honorable, il reçut de saint Malo de l'eau bénie au nom de la sainte Trinité qu'il appliqua à ses yeux, et alors il recouvrit la vue, et voyant les choses encore mieux qu'avant : ille accepit inluminationem cordis petitione sancti cum luminte oculorum… « à la demande du saint il reçut l’illumination du cœur avec la lumière des yeux, de sorte qu'il pouvait voir par l'esprit et la raison ce qu'il n'avait pu voir auparavant avec les yeux de sa tête »