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"Les pères spirituels devraient se distinguer de leurs subordonnés à la manière dont un berger se distingue de ses brebis." Ainsi parlait saint Isidore de Péluse en interprétant la 1ère Épître à saint Timothée. La vie d'un prêtre sert toujours d'exemple, qu'il soit bon ou mauvais. Par une vie exemplaire, le prêtre confirme l’Évangile, et par une vie mauvaise, il dément l’Évangile. Il n'y a personne dans le monde qui se trouve en une pareille position pour confirmer ou démentir la vérité de l’Évangile par sa vie, comme l'est un prêtre. Un bon prêtre se distingue d'un mauvais prêtre par ses œuvres, pas moins qu'un berger se distingue d'un loup. C'est pourquoi une bonne partie des bons prêtres sera avec les fils de Dieu et une bonne partie des mauvais prêtres sera avec les bêtes sauvages des ténèbres. Les bons bergers de l’Église, même dans les derniers moments de leur vie, se soucient de leurs troupeaux qu'ils vont laisser derrière eux. Sur son lit de mort, saint Joseph l'Hymnographe priait à Dieu: "Préserve Ton troupeau, O Fils de Dieu, créé par Ta main droite et protège-les jusqu'à la fin des temps. Soit une assistance pour les bien-aimés fils de Ton Église. Accorde à Ton Epouse (la Sainte Église) la paix éternelle et un calme sans tempête." Saint Antipas, brûlant dans un taureau enflammé fait en cuivre, priait ainsi à Dieu: "Pas seulement moi, mais aussi tous ceux qui viendront après moi, fais-leur bénéficier de Ta Miséricorde."

de l’Église orthodoxe

C'est ainsi qu'intercèdent nos bergers morts en sainteté et que les premiers patriarches de Bretagne sont encore présents et toujours dans nos différentes localités, pour que nous tenions toujours le fil de Vie, pour nous et pour le pays. C'est ainsi que nos parents dans la foi ont, au fil des siècles, cultivé la mémoire et la prière fidèle à ces pères et fondateurs, et leur ont élevé des autels, des chapelles et des églises pour rester dans leur intercession et dans la foi. Ce n'est pas par hasard si, à la Révolution, les 3/4 de nos chapelles ont disparu, ces lieux multiséculaires de la mémoire d'un peuple! Les mérites de nos pères sont un trésor et une réalité vivante, que nous devons réapprendre à découvrir dans la continuité des anciens pays de Bretagne, foyers forts et charismatiques par leurs dons propres, leur poésie et leur homogénéité, comme autant de signes particuliers, une culture éclose d’une joie lumineuse qui «éclaire les ombres du cœur» et par «son souffle sacré illumine les fibres de l’esprit»: c’est ce qu’exprime l’hagiographe Bili au sujet de saint Malo, une réalité qui s’incarne dans la culture qui a émané d’elle. C’est pourquoi certains se sont ingéniés à occulter la mémoire de nos pères et détruit nos pays en leur substituant de factices – tels les départements, où la beauté et la joie ne sont plus, le sentiment d'appartenance, le bonheur de se sentir enfant du pays.

Sans Grande

An Tadoù kozh

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